Historique
Une seule famille, en transmission féminine, a assumé le destin féodal de Brion du xe siècle jusqu’en 1716. Puis Brion est passé à une famille alliée, les Longaunay.
Comme ses voisines Levroux (avec Romsac et Saint-Phalle), Rouvres-les-Bois, Bouges-le-Château et Sainte-Colombe, Baudres ou Bretagne, Brion faisait d’abord partie de la « principauté de Déols », et relevait donc des princes de Déols, seigneurs de Châteauroux. Puis elle passe à Marguerite de Beaumez (Bommiers), dame de Châteaumeillant, dont la mère est Mathilde de Déols et qui épouse en 1282 Henri III de Sully, bouteiller de France, en Aragon en 1285 dans la campagne menée par le roi Philippe III.
Leur fils Henri IV de Sully, sire de Brion et Châteaumeillant, gouverneur de Navarre, grand-bouteiller de France, a pour fille cadette Jeanne de Sully, dame de Maupas et Corbigny, qui transmet Brion à son mari le vicomte Jean Ier de Rochechouart, épousé en 1336. Un de leurs petits-fils cadets, Jean-Louis de Rochechouart sire d’Aspremont (fief venu de sa mère Isabeau de Parthenay, fille de Guy de Parthenay–Soubise), hérite de Brion après son demi-frère Foulques de Rochechouart (deux frères du vicomte Jean II, tous fils du vicomte Louis); il a pour fils Jean-Jacques et pour petite-fille Isabeau de Rochechouart, qui passe Brion et Apremont à son mari Renaud Chabot de La Grève seigneur de Jarnac.
Renaud Chabot et Isabeau sont les parents de Jacques Chabot et les grands-parents du célèbre amiral de Brion, Philippe Chabot, amiral de France en 1526, ami et neveu par alliance de François Ier, comte de Charny et Buzançais. Le fils aîné de l’amiral Philippe, Léonor, hérite de Brion, que sa fille cadette Charlotte Chabot apporte à son mari Jacques Le Veneur de Tillières.
Leur fille Anne Le Veneur de Tillières, dame de Brion, est la femme de François de Fiesque (famille Fieschi, des comtes génois de Lavagna : François, né en 1586 et mort en 1621 au siège de Montauban, comte de Lavagne, baron de Bressuire et de Levroux, était le fils de Scipione Fieschi (Scipion de Fiesque) – réchappé de l’échec de la conjuration de Fiesque en 1547, et réfugié à la cour de France – et d’Alphonsine Strozzi, dame de Levroux par don de la reine Catherine à son mariage en 1581, et dame de Bressuire en succession de son père Philippe Strozzi, lui-même fils du maréchal Piero Strozzi, un cousin germain de ladite reine Catherine de Médicis. Leur fils aîné Charles-Léon de Fiesque continue les barons de Levroux, alors que son frère cadet Claude de Fiesque est baron de Brion et abbé de Lonlay. Leur sœur Marie de Fiesque transmet Brion à son mari Pierre de Bréauté et à leur fils Alexandre-Charles de Bréauté, sans postérité, aussi baron de Levroux en 1708 à la mort sans alliance de son cousin germain Jean-Louis-Marie de Fiesque, fils de Charles-Léon.
La famille de Fiesque, branche française des Fieschi, étant alors éteinte, la succession de Brion et de Levroux est recueillie en 1716 par le petit-cousin d’Alexandre-Charles de Bréauté, Antoine-François marquis de Longaunay, né en 1664, gouverneur de Carentan, petit-fils de Suzanne de Bréauté – la sœur de Pierre de Bréauté ci-dessus ; donc sans parenté avec les anciens seigneurs de Brion – et père d’Antoine-Antonin (1696-1759, marquis de Dampierre, baron de Levroux en 1745) et d’Alexandre de Longaunay baron de Brion. Levroux et Brion sont donc passées au début du xviiie siècle d’une famille normande à l’autre, des Bréauté aux Longaunay de Dampierre, pour ainsi quitter, au bout de huit siècles, le sang des princes de Déols.
Source Wikipedia
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